Photo: Matthieu Riegler CC-BY Wikipedia Commons |
Je vous ai parlé
du train à crémaillère qui monte les touristes au Puy de Dôme, en
me moquant un peu de ses déboires, qui furent nombreux depuis
l'ouverture en mai 2012.
Un glissement de
terrain en mai arrête l'exploitation durant plusieurs semaines, du
givre sur la catainer empêche le train de circuler en octobre alors
qu'il est sensé le faire même en plein hiver, enfin un déraillement
a lieu quelques minutes avant l'ouverture un matin fin octobre.
Comme de nombreux
projets, celui ci a ses détracteurs qui le manifestent comme ici...
randonneur, on te
demande de ne pas déranger les troupeaux, alors tu te poses la
question de la nuisance du train auprès des bêtes qui viendront
brouter sur les pentes du Puy de Dôme à la belle saison.
Je trouve qu'installer un train
qui passera devant les vaches part d'un bon sentiment et est déjà en soi une bonne idée !
Avec un peu de distraction, le lait sera meilleur.
Ensuite il faut
comparer l'avant et l'après. Pas l'avant de mon enfance, mais celui
de ces dernières années, pas moins de 50000 voitures et 7000
autocars effectuaient chaque année la montée au Puy de Dôme, c'est
à dire qu'en pleine saison estivale 500 voitures et 80 autocars
montent et stationnent quotidiennement au Puy de Dôme. Durant la
saison 2012 le train a emmené 277000 touristes au sommet (1200 à
l'heure).
Je ne suis pas sûr
que les troupeaux appréciaient particulièrement le passage d'autant
de véhicules avec les gaz d'échappement et nuisances sonores, le
train est plus silencieux et fonctionne à l'électricité.
Au sommet la gare
d'arrivée est souterraine donc invisible, et les vastes parkings
vont faire place à des espaces verts, le site n'en sera que plus
agréable.
Le restaurant
« 1911 » était déjà là, les boutiques souvenirs
aussi.
De plus si on
compare encore avant, c'est à dire avant le développement de
l'automobile au début du XXè siècle, on constate qu'un tramway
partant de la Place Lamartine à Clermont-Ferrand emmenait les
Clermontois et les premiers touristes jusqu'à une plateforme à
1414m d'altitude tout près du sommet, une balade de 2h aller-retour
le long des 15 km de la voie.
Bien sûr lors de
ma randonnée, je préfère ne croiser qu'une cinquantaine de
personnes sur les pentes du Puy de Dôme les jours de beau temps et 2
seulement quand je suis passé dans le brouillard, si le train avait
fonctionné il y aurait eu cohue au sommet avec la neige et le
soleil, mais peut-on réserver l'accès au Puy de Dôme aux seuls
randonneurs, certainement pas, même si je pense qu'avec une montée
par le sentier des muletiers au sud ou le sentier des chèvres au
nord on éprouve plus de satisfaction d'être là.
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