samedi 24 août 2013

En route vers le Nord.




Islande
Iceland ...

rien que le nom me fait rêver.
Terre de Glace!
Tout un programme.



Pour la plupart des gens une île paradisiaque,
c'est une mer aux eaux turquoises qui entoure un lagon,
de longues plages de sable blanc,
des cocotiers,
fleurs et fruits exotiques à l'étal d'un marché ensoleillé.

Image Google Earth




Pour moi l'île paradisiaque ressemble plutôt à l'Islande même si les eaux de l'Atlantique nord sont nettement plus froides que celles du Pacifique, ce qui n'empêche pas de se baigner dans des eaux chaudes encore plus turquoises que celles de Tahiti, c'est tout le paradoxe de cet extraordinaire pays que nous allons découvrir Aurélien et moi dans quelques jours.


Aux Antilles vous séjournerez peut être à Trois Rivières ou au Lamentin, alors que nous ferons une escale à
Kirkjubaejarklaustur, je vous accorde que le nom chante moins délicatement à nos oreilles.

Bora-Bora, Marquises, Tuamotu, Marie GalanteÎles sous le vent, font plus rêver que Jökulsarlon, Landmannalaugar, Reynisdrangar, pourtant derrière ces noms se cachent de pures merveilles de la nature.

Nous avions déjà parlé de partir ensemble vers les pays nordiques, au mois de mai la décision fut prise. Hésitation entre le nord de la Scandinavie ou l'Islande, pour nous décider assez rapidement pour ce petit pays insulaire, à la limite du cercle polaire arctique.

Image Google Earth


Nous ne disposons que de 2 semaines, compte tenu de l'emploi du temps d'Aurélien, ce qui sera sans doute trop court tellement ce pays regorge de sites incroyables. Des volcans éteints d'Auvergne je vais passer à une région volcanique en semi sommeil.

En partant en septembre, nous n'aurons droit hélas,ni au soleil de minuit, c'est trop tard, ni aux fantastiques aurores boréales, c'est trop tôt, ou alors avec un énorme coup de bol ! Peu importe, il y a tant à découvrir.

Nous partons avec sac à dos et tente, nuit en camping ou bivouac sauvage, déplacement en bus ou en stop, avec au programme de belles randonnées et sans doute des centaines d'images dans la tête.

A bientôt, au retour... et çà, c'est pas pressé.

L'avion nous attend ! Décollage 1er septembre.





jeudi 22 août 2013

Aux portes de l'autisme.



A.Modigliani - "Le fils du concierge"
Je me suis toujours senti différent des autres, même étant gamin, et j'ai toujours eu des difficultés à m'intégrer à un groupe. J'aime tellement la solitude, j'adore passer du temps avec des amis, partir en vacances avec eux est un pur plaisir, mais j'ai un besoin viscéral de me retrouver seul, je trouve parfois trop longue une période de vie auprès d'un autre, jamais une période de vie avec moi-même.

En quoi suis-je différent ? Je ne le sais pas vraiment, mais j'ai parfois l'impression qu'il existe un fossé, voire un abîme entre les autres et moi, un abîme que je contemple, que j'aimerai parfois franchir mais qui au fond m'apparait plutôt comme une protection, un fossé que la plupart des autres ne franchira pas, que très peu ont franchi.

 


Une protection entre les autres et moi, c'est peut être çà aussi qui m'a donné le goût de la photographie. Ce que j'ai ressenti et ressent toujours avec un appareil photo est très bien décrit dans le livre «L'homme qui voulait vivre sa vie», j'en avais souligné ce passage quand je l'ai lu: «En pressant mon œil sur le viseur, j'ai découvert un nouveau monde, un monde captivant, une vision entièrement neuve de ce qui m'entourait... Mais ce qui plut particulièrement au petit garçon que j'étais alors, ce fut la possibilité de me dissimuler derrière l'objectif, car l'appareil constituait une véritable barrière entre moi et les autres.»
Pour moi, un appareil photo est un rempart entre les autres et moi, et l'image que je crée, un monde à part, derrière un appareil photo je ne crains pas le danger.
 


Pour en revenir à Mc Candless, certains ont affirmé qu'il était peut être autiste malgré ces brillantes études, je croyais cela impossible, mais comme j'ai vu, le jour où j'ai lu çà, qu'il existe des tests pour mesurer l'autisme, j'en ai fait un sur internet par curiosité.

Il s'agit du test du syndrome d'Asperger, une forme d'autisme, une série d'une cinquantaine de questions, avec un résultat chiffré, on estime qu'à partir de 32 on entre dans l'autisme, la moyenne pour la population se situant autour de 15, mon résultat est de 29, donc à priori je ne suis pas aspie (atteint du syndrome d'Asperger) mais je suis loin aussi d'être dans la norme.

Quelques semaines plus tard j'ai suivi avec intérêt le docu-fiction «le cerveau d'Hugo» sur Fr2, consacré à l'autisme, de quoi m'intriguer à nouveau. J'ai refait des tests plus précis sur internet, pour compléter:
Quotient Autistique: 29 - Syndrome d'Asperger 32 à 50 … un peu en dessous
Quotient Empathique: 21 - Syndrome d'Asperger 9 à 33 … en plein dedans
Quotient Amitié et relations: 54 - Syndrome d'Asperger 35 à 78 … en plein dedans
Quotient Méthodique Révisé: 41 - Syndrome d'Asperger 50 à 120 … en dehors


Au printemps est paru le livre de Hugo Horiot (rien à voir avec le docu-fiction de FR2) «L'empereur, c'est moi», dans lequel il raconte sa vie d'enfant autiste.












 
J'ai réalisé d'autres tests sur internet, les résultats ne sont pas formels, parfois "pas tout à fait Aspie" ou comme ici "probablement Aspie".
Je ne vous montre que le résumé schématique, le rapport domaine par domaine étant plus personnel.
Seuls des tests réalisés avec un psy pourraient confirmer ou non, mais quelle importance?





 
J'ai fait aussi parfois des tests de QI, de quoi me rendre à la fois fier et mort de rire, un QI très nettement supérieur à la moyenne, me situant dans le 0,5% de population au QI le plus élevé, je ne m'en vante pas, en fait je m'en moque.


Par curiosité j'en ai refait un sur internet (Atout-test.com)
après le test du syndrome d'Asperger, un test sérieux sur 170 (selon les méthodes la notation peut varier)... résultat 165, seulement 2% ont plus de 140, 1% plus de 150.



 
 
 
 
Un autre test sur 150, résultat147.

Ceci dit, il convient de relativiser, 1% çà parait peu mais en fait celà représente beaucoup de monde. La très honorable association Mensa, admet ses membres après passage de tests pour lesquels il convient de figurer parmi les 2% au QI le plus élevé, ce qui revient à dire "être le moins con d'un groupe de 50 pris au hasard", formulé ainsi c'est un peu moins prestigieux. Mensa France compte environ 1200 membres qui s'enorgueillissent de faire partie de cette élite, pourtant si tous les français surdoués adhéraient à Mensa, il y aurait près d'un million de membres dans notre pays.

Enfin j'en ai réalisé un dernièrement sur le site:
"Auféminin.com" résultat: "Votre QI est inférieur à 90" Mdr ! ... je vous jure que c'est vrai, j'ai recommencé une seconde fois, idem. En fait j'ai constaté que pour bon nombre de questions, plusieurs réponses pouvaient être valables et que sans doute les rédactrices du test n'ont enregistré que leur réponse... ou il y a un problème dans le site, enfin bref, ne soyons pas moqueur.

De quoi expliquer mes facilités en classe jusqu'à 15 ans et aussi mes semi-échecs, des facilités qui peuvent conduire à une inaptitude aux études, réussir au bac sans faire la moindre révision, est un petit exploit dont je ne suis pas peu fier, mais avec juste la moyenne car sans travail il serait étonnant de faire mieux. Je serai gamin aujourd'hui, on me ferait sans doute passer des tests, et j'irai peut être dans des classes pour enfants précoces, ouf, j'ai échappé à çà ! De quoi avoir un brillant avenir et faire une carrière exemplaire!

Aujourd'hui je ne regrette rien, et n'ai surtout pas l'impression d'avoir gâché quoi que ce soit. Je me souviens d'une émission de Delarue, qui recevait des personnes ayant un QI très élevé, la plupart avait des résultats impressionnants dans divers domaines, certains avaient découvert leurs capacités seulement en arrivant à l'âge adulte au service militaire, mais parmi eux un jeune passait son temps entre son boulot de barman et faire de la musique avec ses potes, tous les autres essayaient de lui faire comprendre toutes les possibilités qui s'offraient à lui, ou affirmer que c'était du gâchis, pourtant lui n'en avait rien à faire, ce prestigieux avenir potentiel ne l'intéressait pas. J'avais envie d'être sur le plateau pour leur dire de lui foutre la paix et qu'il était justement suffisamment intelligent avec un tel QI, pour savoir dans quelle voie il mettait ses pas.

Certes ce ne sont que des tests sur internet, il faudrait sans doute voir avec un psy pour des tests professionnels, mais la tendance est très nette et les résultats seraient équivalents en ce qui concerne le QI (les réponses d'un test QI étant exactes ou erronées) et surement assez proches concernant le syndrome d'Asperger où là, les réponses sont plus subjectives.
 

Ces deux éléments font sans doute ma différence, et je dois bien reconnaître que je ne fais jamais le moindre effort pour m'intégrer à un groupe ou participer à une discussion si çà ne m'intéresse pas, et ce que pense les autres de mon comportement, je m'en moque, du coup j'apparais parfois comme quelqu'un d'étrange, d'énigmatique.

A l'automne dernier en lisant la biographie d'Arthur Rimbaud, j'ai vu que contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, c'est à dire quelqu'un de brillant en société, il était taciturne, pouvant rester des heures dans son coin sans dire un mot, passant pour invivable, ce dont il se moquait... çà m'a fait rire.

Finalement les résultats de ces différents tests ne m'ont pas surpris et ne surprendront pas non plus bon nombre d'entre vous, je suis aux portes de l'autisme, un pied dedans, un pied dehors. Je suis bien dans ma mini bulle, de quoi être protégé tout en étant lucide sur le monde qui m'entoure, je peux m'y réfugier ce qui me comble de bonheur et rester un observateur étonné par ses contemporains, je suis hors norme en ayant parfaitement conscience de la norme et remercie Dieu de m'avoir mis un peu en dehors, la norme ne me convient pas.

Ma grande différence vient aussi du fait que je n'ai pas les mêmes valeurs que 99% des gens, donc j'ai du mal à les comprendre et réciproquement. Contrairement à beaucoup, je n'ai besoin de rien, çà tombe bien puisque je n'ai pratiquement rien, ne possédant guère plus que la chemise que j'ai sur le dos. En règle générale, sauf en de courts et rares passages un peu plus difficiles de ma vie, quand je me lève le matin, pour moi il fait beau et la vie est belle. Je suis un éternel optimiste, ne se faisant jamais le moindre souci, quelle chance!

 
Éternel optimiste, idéaliste jusqu'au bout des ongles, épris de liberté, "je m'en foutiste", voilà sans doute ce qui fait la différence, même si je n'ai pas toujours été à la hauteur de ce tableau idyllique.

Ma liberté ! Sans doute la seule chose pour laquelle je me serais battu si nécessaire. Par goût de liberté, j'ai pratiquement toujours été mon propre patron, ce qui finalement est plutôt une erreur.

Comme tout le monde, parvenu à l'âge adulte j'ai remis à plus tard, quand j'en aurai le temps et les moyens, mes rêves d'aventure, et comme tout le monde j'ai commencé à me mettre des chaînes aux pieds, sans doute un peu moins que les autres mais sans en être épargné. Famille à faire vivre, crédits en tout genre pour posséder tout ce que notre société conçoit pour notre bonheur, animaux familiers, etc... célibataire j'ai évité d'être responsable d'une famille, j'ai évité les crédits, mais n'ai pas échappé à tout, une entreprise qui m'a tenu pieds et mains liés, des animaux que j'ai adorés et qui me l'ont bien rendu.

Cependant depuis quelques années déjà, je me rend compte que petit à petit je me suis libéré de mes chaînes, je deviens chaque jour un peu plus libre. Alors il est temps de partir, de vivre ce que j'ai envie de vivre, il n'est pas trop tard. J'ai un peu le sentiment de vivre ma vie à l'envers, en règle générale si on rêve d'aventure, on commence par réaliser çà étant jeune, avant de rentrer éventuellement dans le moule de la société, puis arrivé à la retraite vivre avec ses souvenirs d'escapades, moi, je fais l'inverse, j'ai aujourd'hui les mêmes rêves qu'à 20 ans et si je les réalise je pense qu'ils seront encore plus merveilleux. Finalement, j'ai presque de la chance d'avoir attendu, je me sens chaque jour un peu plus idéaliste, un peu plus épris de liberté et un peu moins enclin à faire des concessions et des compromissions.

Quand on ne rentre pas dans le moule, on devient marginal, dans le bon sens du terme d'ailleurs, on vit en marge de la société. Qui a raison, qui a tort ? Je ne fais à personne le reproche de vivre une vie dite «normale», il serait bon qu'à l'inverse on admette que quelques uns aient envie de vivre autre chose, sans vouloir les faire à tout prix rentrer dans le moule.

Sauf à croire en la réincarnation, ce qui serait super, il semble que nous n'ayons qu'une vie. Alors qui est le plus sensé ? Est-il fou celui qui veut partir quelques temps à l'aventure, profiter des beautés que la nature a placées sur la plus merveilleuse planète qu'on puisse imaginer, sentir la chaleur du soleil, le froid de l'hiver, vibrer avec les éléments, lever les yeux au ciel ? Est-il raisonnable celui qui va travailler les ¾ de son existence, qui passe son temps dans la cohue que ce soit dans les villes ou pendant ses vacances, qui ne connait du monde ou même de son pays que ce qu'on lui montre à la télévision, qui se laisse prendre aux multiples pièges de la société et en devient otage? Où est le sage, où est le fou ! J'ai été fou de ne pas vivre plus tôt ce qui me faisait envie, je vais être sage en essayant de combler un peu ce manque.

 

Des aventures, j'en ai rempli mon esprit à travers des livres ou des films. Les dernières qui m'ont marqué sont celles de Chris Mc Candless et de Sylvain Tesson. Tous deux sont partis au plus profond de la nature, dans des contrées froides, seuls. J'ai évoqué l'odyssée de Chris Mc Candless, Sylvain Tesson raconte la sienne dans son livre «Dans les forêts de Sibérie» forêts dans lesquelles il a passé 6 mois d'hiver dans une cabane.








Cà, pour moi, c'est magique !!




Je crois que la personne que j'ai le plus enviée, pour ne pas dire la seule, est un mec vu dans un reportage télé de 3 ou 4 minutes il y a quelques années, je m'en souviens encore. Ce garçon vivait dans une cabane au dessus d'une station de ski, sans eau, sans électricité, descendait se ravitailler de temps en temps à la station, partait en randonnée, ou restait bloqué plusieurs jours si les conditions étaient trop rudes, ses copains montaient le voir quand ils en avaient envie.. une vie de rêve, quoi !

 

lundi 5 août 2013

L'histoire d'un vagabond.


 

Je vous ai déjà parlé de Christopher Mc Candless, le héros du film «Into the wild» de Sean Penn, racontant l'odyssée de ce jeune américain dans les années 90.

L'histoire de Christopher Mc Candless m'a beaucoup touché, et je suis très admiratif de son parcours. Solitaire, en marge de la société, idéaliste, rêveur, il n’a pas hésité après l’obtention de son diplôme, à partir sans se retourner, vers l’inconnu, étudiant brillant qui abandonne tout pour vivre «l'Aventure» avec une immense soif de liberté. Bien sûr je n'envie pas sa triste fin de vie, sa vie fut trop courte, mais il l'a pleinement vécue, avec ces 3 ans de vie intense et d’aventure à temps plein, bien que disparu à 24 ans, il aura sans doute vécu plus de temps que la majorité des gens de ce monde.






Après sa disparition de nombreux habitants, en Alaska et dans tous les États-Unis, l'ont jugé fou, illuminé, ne comprenant pas sa motivation, son idéal.

Tout a été dit sur Christopher Mc Candless, qu'il était schizophrène, autiste, homosexuel, une façon de se rassurer qu'on n'aura pas un enfant comme lui qui abandonnera tout pour partir à l'aventure en abandonnant la promesse d'un bel avenir ou, pour le moins, d'un avenir «normal».

C'est si facile de décréter que quelqu'un est fou dès l'instant où il est différent, çà évite en particulier de réfléchir à sa propre existence et de se remettre soi-même en questions.

Image du film "Into the wild"
Les habitants de l'Alaska qui l'ont jugé fou de partir ainsi, avec un minimum de vivre, sans carte précise de la région et juste un équipement pour chasser et pêcher, ont sans doute oublié que leurs propres grands-parents ou arrières grands-parents sont arrivés il n'y a pas si longtemps pour s'installer en Alaska, dans ces contrées hostiles, ils y sont venus pour certains avec femmes et enfants et avec peut être moins d'équipement que Chris Mc Candless.

Disent-ils que leurs grands-parents étaient fous?


Quand Chris Mc Candless est parti en 1992, on traitait de fou celui qui partait sans la dernière carte la plus précise du coin, aujourd'hui on traite de fou celui qui a la carte la plus précise mais pas de GPS, demain on dira fou, celui qui partira avec un simple GPS sans avoir un téléphone satellite et une balise de détresse pour le localiser … et dans 30 ans que restera-t-il de l'aventure?

En fait, il y a une chose que la société et les hommes ne pardonnent pas à Chris Mc Candless, ce n'est pas d'être parti avec un manque de préparation, c'est le fait qu'il ait abandonné ses études et le brillant avenir qui lui était promis, la société supporte mal ceux qui sont différents et n'entrent pas dans sa norme, on les admet si leur différence leur pose problème mais on n'accepte pas que cette différence leur apporte un bonheur qu'on n'atteindra pas.

Quand le modèle de société prône la possession et la réussite professionnelle on ne tolère pas celui qui réussit sa vie peut être mieux que quiconque en ne possédant rien et dans l'oisiveté, quelqu'un qui rejette l'intégralité de ce qui est vanté comme étant l'idéal, surtout si cette personne est d'une intelligence supérieure, le monde ne comprend plus et puni. Chris Mc Candless a été "puni" de son rejet d'un système, de quoi rassurer la société que son idéal est bien le meilleur et le seul à apporter le bonheur.


Après avoir été fasciné par le film, je me suis intéressé à la véritable aventure de Chris Mc Candless, tout d'abord à travers le livre de John Krakauer dont est tiré le film.

Il rassemble tous les témoignages de ceux qui l'ont connu, rencontré au cours de ces 3 années de vagabondage, ce livre très bien documenté permet de mieux l'approcher et le comprendre, le film est dans l'ensemble fidèle au livre à quelques détails, en particulier le fait qu'il n'a pas détruit ses papiers d'identité et avait un peu d'argent, le film a fait d'un garçon différent, un héros.


En fait, sa mort en a fait un héros, Chris Mc Candless aurait aujourd'hui 45 ans, aurait-il poursuivi ses vagabondages? serait-il rentré dans le moule? de nombreux inconnus réalisent la même chose durant quelques mois ou années, çà n'a rien d'héroïque, c'est juste une autre approche de la vie.
Chris Mc Candless n'a accompli aucun exploit, ses treks n'ont rien d'extraordinaire, il a parcouru les Etats Unis à pied, en stop, avec peu de moyens, en prenant son temps, il a vagabondé, tout simplement. Aujourd'hui plein de jeunes se livrent à des aventures bien plus excitantes avec le développement de nouvelles technologies en escalade, dans les airs, sur l'eau etc, mais l'état d'esprit n'est pas le même, partir ainsi en se payant l'ivresse de grandes sensations durant quelques jours ou semaines est intellectuellement facile et reste du domaine du loisir qu'offre la société, partir en abandonnant tout sans savoir de quoi sera fait le lendemain est nettement plus difficile, avec un côté spirituel, une quête de soi.
L'aventure est davantage au pas de sa porte si on part ainsi, que dans l'Himalaya si on part pour un trek de quelques semaines "package tout compris" et au cours duquel on n'a qu'à marcher en admirant le paysage, c'est sans doute pourquoi j'ai horreur de tout ce qui est organisé.
La société d'aujourd'hui vend de l'aventure, comme si l'aventure pouvait être un produit de consommation, çà relève de l'antithèse, par définition une aventure ne pouvant être programmée.



D'autres présentations du récit, devenu best-seller.

 
 

 


 


Après la lecture de ce récit, j'ai consulté des sites internet lui étant consacrés, dont le site officiel de la Fondation Mc Candless créée par ses parents et amis, fondation ayant pour but d'apporter dans le monde entier, une aide aux enfants défavorisés pour la poursuite d'études.

Pour aider la fondation un livre a été édité, «Back to the wild».
Pour plus d'infos sur ce livre et le commander, c'est ici: http://www.backtothewildbook.org/

 





«Back to the wild» contient en particulier toutes les photos prises par Chris Mc Candless durant ses voyages, toutes ses notes et lettres ou cartes postales envoyées à ses amis rencontrés sur sa route, des pages très émouvantes bien sûr. Comme il est demandé de respecter les droits pour la fondation en ne reproduisant pas ses photos, je ne vous montre que la couverture du bouquin visible un peu partout, on y voit en particulier cette photo prémonitoire d'un Christopher poursuivant ses aventures vers l'au-delà, en fait simple erreur due à une double exposition d'une bobine.
 
 
Sur certains sites, l'hypothèse d'un Chris Mc Candless aspie était évoquée. Un aspie est une personne atteinte du syndrome d'Asperger, forme d'autisme qui touche des personnes souvent très intelligentes. Pouvait-il être autiste sans le savoir? Apparemment oui, c'est possible selon le degré atteint et donc s'il était faiblement autiste. De nombreux détails dans ses habitudes, attitudes et relations avec les autres semblent correspondre à ce syndrome.

Bref de quoi m'intéresser d'un peu plus près au syndrome d'Asperger, intrigué... et pour cause.

A suivre...

Image du film "Into the wild"