dimanche 3 mars 2013

Etape 1: Laschamps - Grotte de Ribbe Haute 7,150km

En ce lundi matin, avant de partir, il me reste à enfouir une dernière ration de nourriture le long de la D941 à proximité du Puy de Pariou, il y avait trop de monde hier pour agir discrètement et je ne tiens pas à manquer un ravitaillement en cours de route.


Laschamps et le Puy de Dôme
Je suis à Laschamps en fin de matinée, prêt pour le grand départ. C'est un paisible village avec un gîte pour les randonneurs à la journée et je préfère laisser ma voiture ici plutôt qu'à Volvic, initialement prévu. Laschamps constitue une bonne base de départ et les étapes les moins intéressantes seront en milieu de parcours, me réservant les Puys de Pariou et Dôme pour la fin.

Voilà, je me prépare, m'équipe, le sentier GR4-441 est devant moi et je connais une légère appréhension face à ce qui m'attend, non pas les randos proprement dites qui seront d'agréables promenades mais les journées de mauvais temps en prévision dans quatre jours et les nuits au bivouac.

A la fin de cette randonnée, reprenant sur le site Oppenrunner mon itinéraire corrigé de quelques légères modifications en cours de route, je constate que j'ai effectué un total de 112 km en 11 jours (10 étapes + 1 bonus pour le plaisir).



C'est parti !

Je n'ai pas fait deux kilomètres que j'en ai déjà plein le dos! physiquement parlant. Sac + tente + blouson + raquettes... on arrive allègrement à 15 kg. Cà n'a l'air de rien mais le réglage du sac à dos n'est pas une mince affaire et il me faudra deux bonnes journées à tester différents réglages pour trouver l'optimal, celui qui répartit bien la charge entre les épaules et le bas du dos, je n'ai découvert certains réglages que le deuxième jour.




Comment les sherpas arrivent-ils à gravir des montagnes avec des charges de 40 kg ? Hommes, sans lesquels 99% des expéditions ne pourraient avoir lieu et qui restent dans l'ombre, l'exploit est le même mais le porteur n'a droit à aucune reconnaissance, simple serviteur!


Bref, alors qu'il m'en reste 110, au bout de ces deux premiers petits kilomètres je trouve qu'il est temps de faire la pause pique-nique et d'en profiter pour une première photo en situation. Installer le pied articulé autour d'une branche, régler l'appareil, la télécommande, se charger du sac à dos, marcher quelques mètres, déclencher le retardateur avec la télécommande, revenir en arrière, poser le sac, ranger l'appareil etc... chaque photo en situation me prend 1/4 heure.




Il est déjà 14 h et je n'ai parcouru que 2 km, heureusement qu'il fait beau. 
Je reprends mon chemin entre champs enneigés et forêts, la neige au sol est dure sur le sentier et je n'ai pas encore testé les raquettes. 






Je rentre ensuite dans la forêt qui constituera 75% de mon décor durant ces dix jours de randonnée, car le Parc des Volcans est recouvert en grande partie de forêts, ce qui m'amènera d'ailleurs à apporter quelques modifications à mon tracé prévu, pourquoi monter bivouacquer au sommet d'un puy si on n'a pas d'autre perspective que celle des arbres et qu'on doive redescendre par le même chemin le lendemain matin.





A la sortie de cette forêt entre Puy Pelat, Puy de Mercoeur, je débouche sur un vaste champ. Un groupe de randonneurs se repose à côté d'un tas d'arbres débités et prêts pour la scierie, voyant mon équipement impressionnant qui fait penser à celui de Tartarin de Tarascon partant à la chasse au lion, une jeune randonneuse vient me demander de lui prodiguer des conseils sur les itinéraires à suivre, au risque de la décevoir je lui fait comprendre que je suis aussi novice qu'elle en la matière avec les quatre kilomètres de ma vie de randonneur.



Je poursuis au milieu de bois moins denses avec des passages bien dégagés le long des puys de Lassolas et de La Vache, ce qui me remémore des souvenirs d'enfance. 

Mon chemin est en descente depuis 3 km et le restera jusqu'au bivouac au grand soulagement de mon dos.

Encore un kilomètre après la traversée de la D5 et je cherche la grotte de Ribbe Haute qui doit m'accueillir pour cette première nuit. Point de grotte en vue, son accès est peut être au pied d'un immense rocher perdu dans la neige, je décide de planter mon premier bivouac au milieu de la forêt.









Maintenant je dois improviser ce qui me semble le plus logique pour installer ce bivouac, d'abord tasser la neige sur une surface assez grande pour accueillir ma tente, puis monter celle ci ...


dresser le couchage, matelas auto-gonflable, sac de couchage...








...sans oublier de faire quelques photos de ce joli bivouac.





Le soleil commence à décliner, je bois un thé bien chaud avant de me balader le long de Ribbe Haute.

Je suis bien !





**********



Profil altimétrique 
et parcours de cette étape.














Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire