Une fois préparé, je descends prendre mon petit déjeuner, mon hôtesse m'a gâté, la table est pleine, de quoi prendre des forces pour la journée entière, thé, lait, pain délicieux, confitures variées, fruits, yaourts, gateau maison (genre clafoutis).
Dehors, même si le ciel reste gris, la neige a cessé de tomber, il me reste à remercier Mme Jaffeux pour son accueil chaleureux et à prendre congé.
Paugnat: Village de résistants. |
Le village n'est guère plus animé que la veille, croisant de rares passants durant la traversée.
Au bout de la route se profile déjà ma forêt, dans laquelle je rejoins rapidement le GR441 que je ne dois plus quitter jusqu'à la fin de l'étape, ce qui devrait m'éviter de me fourvoyer
La montée vers le Puy de la Nugère, bien qu'assez longue, me semble plutôt facile.
Bien qu'ayant noté l'emplacement de mes caches, impossible de retrouver ce paquet, j'ai beau fouiller autour de l'arbuste repère, rien. Il faut dire que je l'avais enfoui dans 30 à 40 cm de neige et qu'il en est retombé sans doute plus ces trois derniers jours, et il faut dire aussi que plusieurs arbustes se ressemblent. Au bout de 5 à 10 minutes j'abandonne, d'autant plus que cette ration est superflue après l'arrêt aux Brossons.
Cette recherche de la nourriture m'a donné faim, il est temps de faire la pause pique nique durant un petit quart d'heure.
Commence alors l'approche puis la montée du Puy de Jume, personne n'est venu ici depuis la dernière neige
Le ciel est de plus en plus gris lorsque je débouche sur le cratère du Puy de Jume, le brouillard arrive avec peut être un retour de la neige.
Initialement mon étape doit se terminer ici, avec bivouac au fond du cratère, mais il n'est que 13h30 à mon arrivée en haut, je décide donc de poursuivre sur l'étape suivante.
D'un autre côté, je pense que l'installation au creux du cratère, compte tenu de l'épaisseur de neige au fond, aurait pris un caractère surréaliste qui ne m'aurait pas déplu.
J'entame le pourtour du sommet du cratère à l'aveugle entre les arbustes, au bout de 200 mètres environ avec la neige à profusion et un début de brouillard, je renonce à trouver la suite du GR441 qui descend de Jume puis monte au sommet du Puy de la Coquille.
Je retourne sur mes pas et descends de Jume dans mes traces, ensuite je longe ce puy et celui de la Coquille jusqu'à rejoindre le GR441, et sans me tromper!
Rencontre furtive avec un fondeur
(skieur de fond) que je n'ai pas entendu arriver et me double avant de disparaître rapidement dans un virage, ce sera ma seule rencontre depuis que j'ai quitté Paugnat.
Le sentier tourne autour du Puy Chopine et du Puy des Gouttes, de cet endroit je suppose que par beau temps on a une belle vue sur Vulcania et Lemptégy.
D'ailleurs, pourquoi dit-on "beau temps" pour une journée ensoleillée et "mauvais temps" pour un jour de pluie ou de neige ? c'est totalement arbitraire, l'escargot trouve sans doute qu'il fait beau sous la pluie et ces deux derniers jours sous la neige m'ont régalé donc pour moi c'était du "beau temps", il suffit de prendre les choses comme elles viennent sans à priori, chacune à son charme et ses désagréments, dans ces conditions, chaque matin il fait beau.
Oh! Un peu de vert dans ce monde en blanc. |
Une dernière petite descente pour trouver un lieu de bivouac, j'hésite entre forêt et champ et succombe ce soir encore au charme et à l'abri d'un arbre, j'enjambe les barbelés qui nous séparent et m'installe pour la nuit dans la prairie.
J'ai parcouru près de la moitié de l'étape suivante et il me semble possible de terminer mon périple un jour plus tôt que prévu.
Au retour, je constaterai sur le site Openrunner, que j'ai parcouru 14,6 km aujourd'hui... sans être particulièrement fatigué, comme quoi cette nuit de profond sommeil et une bonne hydratation m'ont remis en pleine forme.
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Profil altimétrique et parcours
En rouge, itinéraire prévu |
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