vendredi 8 mars 2013

Etape 4: Puy de Lassolas - Terre Noire 14,12km

Je l'ai attendu toute la nuit, prêt pour une mega-grande aventure, en vain.


Qui çà ?  

E.T.







Moi qui cherche l'aventure, je ne peux rêver mieux qu'un voyage inter-galactique dans la soucoupe volante d' E.T.


Malheureusement, il n'est pas venu. 
Cette nuit E.T. n'avait pas envie de se les geler. 
E.T. "maison" et Paulo "bivouac" !

Non, je ne deviens pas fou, je vous explique. C'est là, au coeur du Puy de Lassolas où j'ai planté ma tente, que le 13 décembre 1973 Raël a rencontré les extras terrestres Elohim qui avaient posé leur soucoupe volante au creux du volcan.
Il les a vus à plusieurs reprises ici et c'est suite à ces rencontres du troisième type que Raël a fondé le Mouvement Raëlien (classé comme secte par une commission parlementaire en 1995). Alors pourquoi pas moi?

Pas de soucoupe, dommage! 
Cette nuit fut moins froide que la précédente, non pas que le magma sous mes fesses réchauffe le sol, mais surtout parce qu'une couche nuageuse a couvert la région, toutefois quelques apparitions du soleil réchaufferont cette journée.
Quelques petits degrés supplémentaires suffisent pour oublier les petits désagréments de la veille et rendre les doigts plus habiles pour accomplir les gestes matinaux.



Je démarre donc un peu plus tôt la rando du jour sous un ciel nuageux en repassant durant 2km sur le chemin emprunté au début du premier jour.


90% de mon parcours se fera dans la forêt, en longeant la montagne de Laschamps avant le passage au col de la Moreno, puis le contournement du Puy de Monchier et du Puy de Salomon.










Montagne de Laschamps - Photo prise le 1er jour en arrivant à Laschamps

L'itinéraire du jour, montre une montée régulière avant de redescendre après le passage de ces deux puys, mais mon chemin se trouve aujourd'hui entre 1000 et 1100m d'altitude et j'ai retrouvé une épaisseur de neige suffisante qui me permet de ne plus quitter mes raquettes d'autant que sur certains sentiers hors des G.R. il n'y a eu que de rares passages.


En contournant le Puy de Salomon, je constate que 3 sapins n'ont pas supporté les dernières chutes de neige et barrent le chemin (quelle bonne idée)... 



...un peu plus loin je dois remonter vers le Puy des Grosmanaux car j'ai prévu mon bivouac près de la D68 à côté d'un petit étang.



Pas de trace  dans la neige et un sentier ne figurant pas sur la carte, suffisent pour me faire monter et tourner autour du Puy des Grosmanaux avant de me retrouver face à mes 3 sapins couchés en travers du chemin, grâce à eux je comprends que je me suis trompé. 


Je ne regrette rien, car ce passage involontaire dans cette partie escarpée de la forêt était magique, sauvage à souhait. Un GPS m'aurait évité cette erreur, mais m'aurait privé du plaisir de cette traversée des Grosmanaux. 

(Merci de n'avoir pas l'idée de m'offrir un jour un GPS pour mes randos, il finirait sur e-bay dès le lendemain.)

Parvenu à une centaine de mètres de mon point de bivouac je réalise à quel point je suis proche de la route, cette proximité m'avait déjà perturbé il y a deux jours près du Col de la Ventouse avec passage de camions toute la nuit, comme j'en ai le temps je décide de poursuivre mon chemin sur le début de la prochaine étape en contournant le Puy de Besace.



Mais même dans le Parc des Volcans d'Auvergne, des propriétaires privés ferment la traversée de leurs bois, ce qui m'oblige à rattraper la D52 avant de rejoindre la D68, bref un  détour de plus de 3km pour poursuivre vers le bac de Montmeyre.














Petit ravitaillement le long de la D68, puis entrer dans une prairie en passant par une échelle qui enjambe les barbelés, tout est prévu pour le randonneur. 




Il est temps de chercher l'endroit du bivouac, à la vue de ce bel arbre au milieu du champ de neige, je comprends que ce sera là. 




L'arbre a protégé le sol de la neige, ce soir je vais monter mon campement sur de l'herbe.
Bien à l'abri, assis dans l'herbe, adossé à l'arbre, j'ai encore le temps d'un peu de lecture en grignotant mes cacahuètes à la lumière du jour. En cet hiver, point de troupeau dehors mais la bouse de vache désséchée à côté de mon sac me fait penser qu'à la belle saison cet arbre apporte ombre et abri à ces braves bêtes.



Toujours le "Petit traité sur l'immensité du monde"... et je réalise qu'aujourd'hui pour la première fois depuis le départ je n'ai croisé personne sur mon chemin, si ce n'est la voiture qui m'a doublée le long du kilomètre parcouru sur la D68 en fin d'étape. 




Seul dans l'immensité du monde fait rêver, enfin "me" fait rêver, mais ce soir je me contenterai de seul dans la prairie. 
Déjà 4 jours dehors, mes préoccupations se résument maintenant à l'essentiel vital, me nourrir (pas de problème), m'hydrater correctement (ce qui n'est pas le cas), gérer le froid, me déplacer en sécurité. J'ai déjà fait deux chutes avec l'avant des raquettes qui se prend sous des branches d'arbustes prises dans la neige et invisibles, heureusement la neige qui cache les embûches amortit aussi les chutes.
Ce soir la météo annonce une dégradation des conditions avec de légères chutes de neige demain, et davantage les deux jours suivants (10cm en altitude), comme c'est selon mes désirs, je suis heureux!


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Profil altimétrique et parcours



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