lundi 10 mars 2014

"Tout le monde peut le faire" - Nils Géricot


« Tout le monde peut le faire »
Oui, Nils, tu as raison, tout le monde peut le faire. 
Parcourir près de 4000 kilomètres à vélo comme tu l'as réalisé, à raison de 40 ou 60 kilomètres quotidiennement, selon ses capacités, dès l'instant où on sait faire du vélo, on peut le faire, et marcher sur près de 400 kilomètres lors d'une randonnée comme la mienne est à la portée de tout le monde, dès lors qu'on n'est pas handicapé.

Il suffit de le décider, d'avoir un peu de volonté, de ténacité pour ne pas renoncer dans les moments un peu plus difficiles, mais nul besoin de capacités physiques particulières, on peut dire que j'ai un certain âge et n'ai jamais eu un gabarit exceptionnel, alors si je l'ai fait c'est que tout le monde peut le faire.

De retour de cette randonnée, je peux calculer la distance parcourue réellement sur le site « Openrunner.com ». Je pensai parcourir environ 350 km dont les ¾ le long des plages de la côte atlantique, mais la météo et les tempêtes en ont décidé autrement et la plus grande partie de mon parcours fut sur les pistes intérieures, ce qui a un peu allongé la randonnée.
Au total 390 km environ, avec la promenade de ma journée de repos, dont un peu plus de 370 km à pied et 17 km en voiture, auxquels il faut ajouter la traversée de la Gironde par le bac de Royan et le contournement du bassin d'Arcachon en autocar, la traversée bateau étant impossible.

Même si la vision d'un pays est différente selon le mode de transport emprunté et la durée du voyage, ce n'est pas tant la découverte de la région qui m'a poussé au départ, les trois départements traversés me sont bien connus, c'est surtout un défi qu'on se lance en contemplant une carte, « suis-je capable d'aller à pied de là à là ? ». Et puis, toujours le sentiment de liberté qu'on éprouve à parcourir les chemins de cette façon avec sa part d'inconnu, partir chaque matin dans une direction mais sans savoir vraiment où on va passer, ce qu'on va rencontrer ni où on s'arrêtera pour dormir, simplement avancé vers le but à atteindre un jour, en prenant son temps.

«Et si la liberté consistait à posséder le temps?
Et si le bonheur revenait à disposer de solitude, d'espace et de silence- toutes choses dont manqueront les générations futures » Sylvain Tesson.

Cette année, on s'étonne moins de me voir partir ainsi, même si j'en vois encore certains être surpris, et surtout l'inquiétude n'est plus de mise.
Il y a plusieurs temps dans la préparation d'une petite aventure comme celle ci, je savais déjà que je partirai en février mais sans avoir fait un choix d'itinéraire, vagabonder étant le principal.
Dans un premier temps on envisage plusieurs projets, puis viens l'heure du choix et le moment de se persuader que c'est un bon plan, enfin viens l'instant où on annonce son voyage à son entourage, en fait, c'est là un moment charnière, celui on ne peut plus reculer; jusque là le renoncement était possible restant caché en nous, mais après avoir exposé son projet, y renoncer serait passer pour un « foie jaune » tout juste bon à être couvert de goudron et de plumes! Le retour en arrière devient impossible.

A partir de cet instant, le voyage est déjà commencé, la préparation du matériel, un vague itinéraire envisagé, puis le jour où on tourne la clef dans la serrure, c'est parti.

Pour moi, rouler jusqu'à Ste Soulle, près de La Rochelle, où je laisse ma voiture, voyage en train de La Rochelle à Bordeaux, puis de Bordeaux à Saint Vincent de Tyrosse le lendemain, je descends du train, sors de la gare, 400 km m'attendent.







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