mercredi 12 mars 2014

Vers les plages de l'Atlantique

Mercredi 19 Février:

Par la fenêtre du train qui m'emmène à Saint Vincent de Tyrosse, je peux contempler une partie de la forêt landaise qui sera bientôt mon quotidien, de gros nuages gris voilent régulièrement le soleil qui fait des apparitions plus nombreuses à l'approche du Pays Basque voisin, quelques averses me rappellent la période de temps pluvieux et tempétueux qui vient de s'achever, j'espère alors que les prévisions météo entrevues les jours derniers seront fiables et qu'un temps plus clément m'accompagnera pour mon voyage.


Je m'imagine bien profitant des premiers rayons du soleil printanier, en longeant les plages de l'Atlantique, en marchant en fin d'après midi dans l'eau pour me délasser les jambes et, pourquoi pas, goûter à une petite baignade à poil dans les vagues de l'océan; hélas les jours suivants me ramèneront vite à la réalité, la fiabilité des prévisions météo au delà de 48 heures n'est vraie que lorsque un puissant anticyclone couvre la moitié de l'Europe et de l'Atlantique, adieu donc soleil printanier, bonjour pluies et tempêtes.

A ma sortie de la gare, quelques flaques couvrent le sol mais le soleil revient, je me charge du sac à dos, c'est parti pour 2 à 3 semaines. Arrivé à 14h30, il me reste un peu moins de 4 heures pour parvenir sur la côte à Seignosse-Océan jouxtant Hossegor, à une quinzaine de kilomètres. 

A la sortie de Saint Vincent de Tyrosse je suis la route, passe au dessus de l'autoroute, et parviens ainsi à Saubion puis Seignosse où je m'arrête pour un ravitaillement prévu pour 2 jours, charcuterie, fromage, barres céréales, abricots secs, bananes séchées, plus 1 litre d'eau, de quoi ajouter 2 kilos à mon sac à dos qui reste malgré tout d'un poids correct à 13 kg.







A partir de Seignosse, je peux suivre la piste cyclable qui longe la route, ne rencontrant qu'un cycliste et un skateur. 



J'en profite quand même pour faire les premières photos, de la route, de la piste, d'un petit groupe de chenilles, j'essaie toutefois de ne pas perdre trop de temps et arrive vers 18 h sur la plage de Seignosse-Océan.

La première vision de l'océan, aperçu un peu avant de déboucher sur la plage, est idyllique. 




Le soleil bientôt couchant, le sable, les vagues et une mer plutôt calme, en font un tableau magnifique. 


Hélas en mettant les pieds sur la plage le désenchantement est de taille, la seconde vision est bien moins agréable, des monceaux de déchets de toute sorte souillent le sable le long de la dune, la tempête des derniers jours a ramené sur la côte des tonnes de détritus.

Je commence à longer la plage sur quelques centaines de mètres et il me faut penser maintenant à trouver un coin pour mon premier bivouac. 

Le vent, sans être fort , me pousse à rentrer dans les terres, je remonte le long d'une route, passe un camping qui n'a plus du camping que le nom, étant devenu village de mobil-home, et 300 mètres plus loin, malgré des panneaux indiquant clairement les diverses interdictions dont le camping sauvage, je m'engage dans un sentier qui mène dans une zone marécageuse où je vais trouver un coin au calme pour planter ma tente alors que la nuit arrive rapidement.


L'interdiction du camping sauvage est générale dans toute la pinède que ce soit dans les Landes ou la Gironde, toutefois je sais aussi que le bivouac est à priori autorisé partout. 

Malgré tout je resterai chaque soir très discret dans mon installation, n'ayant pas envie de devoir faire une longue dissertation sur les différences et nuances entre bivouac et camping sauvage.




La nuit tombée, je grignote mon premier repas de vagabond avant de m'endormir avec le grondement lointain des vagues.
















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