Vendredi 21 Février:
C'était à prévoir hier en fin de journée, la pluie est arrivée cette nuit. J'aime bien la pluie quand je suis roulé dans mon duvet, son crépitement sur la toile de tente, je me sens bien, comme dans un cocon, donc j'ai passé une bonne nuit, par contre au réveil ce n'est pas la même chanson.
C'était à prévoir hier en fin de journée, la pluie est arrivée cette nuit. J'aime bien la pluie quand je suis roulé dans mon duvet, son crépitement sur la toile de tente, je me sens bien, comme dans un cocon, donc j'ai passé une bonne nuit, par contre au réveil ce n'est pas la même chanson.
En fait elle le serait si j'arrivai à me caler au milieu sans bouger et en évitant que le sac à dos ou autre chose ne touche la toile, ce qui n'est pas facile et j'imagine ce que çà doit être à deux puisqu'elle est prévue pour. N'ayant pas de double toit, il suffit de toucher la toile pour qu'il y ait des infiltrations par capillarité, de plus la condensation y est très importante ce qui n'arrange rien.
J'
avais bien repéré un modèle de tente ultralight pesant seulement
930 gr, avec double toit, fabriquée dans des matériaux nouvelle
technologie, qui j'en suis sûr m'aurait tenu au sec, mais son prix
était loin d'être ultralight, 450€ !
Je
ne regrette pas non plus mon achat, compte tenu du prix, ce sera une
excellente tente légère pour partir sur un week-end quand on est
certain de la météo.
Heureusement le sursac, totalement étanche lui, conserve le sac de couchage parfaitement sec. Le sac à dos, bien que recouvert de sa housse anti pluie , commence à prendre l'humidité et ce qui s'y trouve aussi.
Autant
mouillée à l'intérieur qu'à l'extérieur, la tente est repliée
ainsi dans son sac, le matelas est dans le même état, avec un peu de chance j'aurai un peu de soleil dans la journée pour faire sécher
çà rapidement avec le vent.
En
remontant dans la pinède, je suis entré hier soir dans la réserve
naturelle du Courant d'Huchet, qui comporte en particulier une zone
marécageuse dont le marais de la Pipe et son étang.
C'est sous un ciel bien gris que je reprends mon chemin, bien qu'étant abrité du vent par la dune, on devine à voir le sommet des pins et à entendre le bruit de l'océan que la tempête n'est pas loin.
Le parcours est plutôt agréable le long d'un petit sentier qui serpente dans une végétation fouillis, changeant des forêts de pins maritimes.
Parvenu à l'étang de la Pipe, je m'arrête quelques instants dans un abri permettant l'observation des oiseaux, il y a là quelques canards et surtout trois cormorans perchés sur des poteaux plantés dans l'étang à leur attention.
Après 2 ou 3 km, j'arrive sur un parking à partir duquel on peut aller à la plage d'Huchet, compte tenu de la météo je juge inutile de faire un kilomètre supplémentaire pour constater ce que je sais déjà, à savoir que le vent est trop fort pour reprendre la rando sur la plage.
Après 2 ou 3 km, j'arrive sur un parking à partir duquel on peut aller à la plage d'Huchet, compte tenu de la météo je juge inutile de faire un kilomètre supplémentaire pour constater ce que je sais déjà, à savoir que le vent est trop fort pour reprendre la rando sur la plage.
Je
suis la D328, sur un kilomètre environ avant de reprendre la piste
cyclable qui va me mener à St Girons-plage.
Le long de cette piste je retrouve des files de chenilles comme le premier jour.
Le long de cette piste je retrouve des files de chenilles comme le premier jour.
Depuis ce matin je n'ai plus d'eau et il me reste de la nourriture juste pour la journée, je ne suis pas certain d'en trouver à St Girons-Plage, qui me paraît bien petit sur la carte.
J'ai
prévu de faire le plein d'eau au hasard de la route entre deux
ravitaillements, ce matin ce sera dans une simple flaque, les
impuretés sont tombées au fond, je peux remplir ma bouteille à
moitié et y glisse une pastille de Micropur qui va la purifier en
une heure.
C'est avec un timide retour du soleil que je parviens dans la localité en fin de matinée.
Sans réelle surprise je constate que la station est quasiment déserte, et pour un ravitaillement il faudra attendre demain matin et si Contis est aussi mort ce sera journée complète à la diète jusqu'à Mimizan-Plage le soir.
Par
contre je repère un chantier avec des ouvriers carreleurs et un
tuyau d'eau qui coule, j'en profite pour quémander de quoi remplir
ma bouteille.
Un
petit tour sur le front de mer, vite fait, et retour vers les pistes
intérieures beaucoup plus calmes et qui deviennent très agréable,
car le vent a définitivement chassé les nuages. Je m'arrête en
face d'un grand camping et son lot de bungalows le temps du
pique-nique et j'en profite pour faire sécher la tente et un peu le
matelas.
Il me reste une dizaine de kilomètres jusqu'au cap de l'Homy, plusieurs voies sont possibles je vais alterner entre la piste cyclable goudronnée, un chemin forestier empierré et une piste à travers la forêt, les paysages n'en sont que plus variés, de la forêt de pins maritimes au bois de chênes liège.
Parvenu au cap de l'Homy, j'ai passé les 60 km donc je suis dans la moyenne que je m'étais fixé de 20 km par jour, et compte tenu que le premier jour fut en fait un après midi de 17 km, çà signifie qu'aujourd'hui j'ai dépassé ma moyenne, j'espère que la météo se maintiendra ainsi car même avec une matinée humide ce fut une belle journée.
Je commence à me faire à mon état de vagabond solitaire, déconnecté du monde, dans lequel n'a d'importance que marcher, boire, manger, se reposer, chaque jour, qu'il vente, qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, si ce n'est seul au monde en tout cas seul dans la dune.
D'ailleurs
ce soir j'aimerai bien m'installer dans la dune. Un peu après le cap
de l'Homy je regagne la côte, gravis la dune pour y trouver un coin
pour m'installer, mais arrivé en haut je me rends à l'évidence, je
serai plus à l'abri derrière au pied de la dune.
J'admire toutefois la plage sous le soleil et les oiseaux qui planent avec le vent pratiquement sans bouger, tels des deltaplanes, à moins que ce ne soient les deltaplanes qui jouent aux oiseaux.
J'admire toutefois la plage sous le soleil et les oiseaux qui planent avec le vent pratiquement sans bouger, tels des deltaplanes, à moins que ce ne soient les deltaplanes qui jouent aux oiseaux.
Je redescends, m'enfonce dans un petit chemin le long de la dune et trouve un endroit couvert d'une mousse verdâtre sur laquelle je monte mon campement au milieu de petits sapins.
La soirée est calme, la tente presque sèche, demain soir je quitterai la côte pour l'intérieur des terres, afin de contourner le Centre d'Essais des Landes dont la traversée est interdite.
Ce
soir l'océan tout proche se fait entendre davantage, c'est
d'ailleurs bizarre, dans la journée même seul et au calme je n'y
prête pas attention alors que le soir venu et la nuit, ce bruit
prend tout son relief, me berce, m'endort.
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