Mercredi
26 Février.
Il
a plu toute la nuit, ce n'est qu'au petit matin que le vent a dissipé
par intermittence les nuages et la pluie. Inutile de vous dire dans
quel état je me trouve ce matin là, je n'ai qu'une envie, repartir
le plus tôt possible.
Aujourd'hui
j'arrive à mi parcours environ avec la traversée vers Cap Ferret,
après ces derniers jours relativement fatigants du fait des
distances parcourues et de la météo, je décide de m'octroyer une
journée de repos demain que je consacrerai à une promenade vers
Gujan-Mestras pour ne pas perdre le rythme.
Cette
décision prise, je ne m'embarrasse pas à ranger soigneusement mes
affaires, j'entasse tout pelle-mêle dans le sac à dos, car il
faudra tout faire sécher ce soir.
Je
suis relativement près du bassin et devrai arriver avant midi à La
Teste où je veux chercher une chambre.
Parvenu
là, j'ai du mal à reconnaître la ville qui a bien changé en 25
ans, après avoir tourné dans le centre autour du marché et d'un
centre commercial, je fini par trouver un hôtel et une chambre pour
deux nuits, le hasard veut qu'il soit situé à une vingtaine de
mètres de l'appartement que j'ai occupé autrefois durant 2 ou 3
ans.
Il
n'est pas tout à fait midi, mais je peux tout de même disposer de
la chambre de suite.
Je
crois ne pas être dans la chambre depuis plus d'une minute, que je
suis déjà à poil pour me glisser sous une douche bien chaude, vous
ne pouvez imaginer le plaisir que çà constitue après plusieurs
jours passés dehors, j'ai bien du y rester dix minutes à gaspiller
l'eau, désolé, avant de m'étendre sur le lit un long moment en
réfléchissant à la suite et ce qu'il convient de faire pour
améliorer le reste de la randonnée.
Le
soleil étant revenu, je passe une partie de l'après midi au port
ostréicole de La Teste qui, lui, n'a pas changé, le patrimoine est
conservé, cabanes et pinasses, tout y est.
Durant
cette promenade je réalise que même en ayant réduit le poids de
mon sac à dos par rapport à l'hiver dernier, j'ai encore trop de
choses dont je peux me passer, qui ne m'ont pas servi durant cette
première moitié de parcours et ne me seront pas plus utiles pour la
suite.
Je
décide donc d'alléger mon sac en expédiant dans un colis ce que je
considère comme superflu et que je récupèrerai chez moi au retour.
2
tee-shirts + 2 tee-shirts techniques c'est 2 de trop, un de chaque
suffit etc, je confectionne ainsi un colis postal de 2 kg, autant en
moins sur le dos, avec 2 tee-shirts, 2 slips, le drap de soie, le
pied de l'appareil photo, un livre que j'ai fini de lire, 2 cartes
IGN, 1 paire de chaussettes, 2 ou 3 autres bricoles et même mon
pantalon de rando, ne conservant que le sur-pantalon imperméable et
le caleçon technique en cas de froid.
Je
trouve aussi une idée pour garder mes affaires au sec, j'achète des
sacs congélateur avec zip et range tout dans ces sacs hermétiques,
plus rien n'est à même dans le sac à dos, je n'ai plus à craindre
l'humidité.
Ce
soir, comme à Mimizan, la chambre se mute en capharnaüm, çà tombe
bien étant dans un village de pêcheurs, matelas, duvet, sursac, sac
à dos, tente … à faire sécher, auxquels s'ajoute ma petite
lessive, tee-shirts, slips, chaussettes.
Le
dernier passage de la journée par la case douche, c'est tellement
bon, puis machinalement j'allume la télé de la chambre, je zappe,
série policière américaine, meurtres, enquêtes, contre-enquêtes,
cuisine à tout va, infos... la magouille de Copé, j'éteins,
pourquoi ai je allumé ?
Puis dodo dans un vrai lit, le bonheur.
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